Comment se passe une ostéodensitométrie ?
Cet examen, sans douleur et facile à réaliser, ne nécessite aucune préparation particulière. Les mesures de la densité minérale osseuse se font généralement au niveau de la hanche et de la partie haute du fémur et des vertèbres lombaires (2).
Les résultats de l’ostéodensitométrie
Les résultats de cet examen permettent d’évaluer le risque de fracture et d’envisager une prise en charge thérapeutique. Ils sont exprimés en termes de « T-score » et sont donnés à titre de comparaison avec une population de même sexe et dont la densité minérale osseuse est considérée comme référente (3).
- Un « T-score » supérieur à -1 correspond à une densité normale.
- Un « T-score » entre - 1 et - 2,5 traduit une ostéopénie (faible masse osseuse, état qui précède l’ostéoporose).
- Un « T-score » inférieur ou égal à - 2,5 définit l’ostéoporose.
- Un « T-score » inférieur ou égal à - 2,5 associé à une ou plusieurs fractures indique une ostéoporose sévère.
Le périmètre de remboursement de l’ostéodensitométrie (4)
Son remboursement par la Sécurité sociale n’est pas automatique : il est conditionné par les circonstances pour lesquelles le médecin l’a prescrite.
Pour tout patient, quel que soit l’âge, une 1ère ostéodensitométrie est remboursée si des signes d’ostéoporose sont manifestes :
- Il peut s’agir de la découverte ou de la confirmation d’une fracture vertébrale suite à un examen radiologique ou d’une fracture antérieure qui serait due à un traumatisme mineur.
- De même, une première ostéodensitométrie est prise en charge par la Sécurité sociale en cas de pathologie ou de traitement potentiellement inducteur d’ostéoporose, comme par exemple une corticothérapie ou un antécédent d’hyperthyroïdie évolutive non traitée
Chez une femme ménopausée, il existe des indications supplémentaires pour une 1ère ostéodensitométrie :
- Antécédent familial de fracture du col fémoral sans traumatisme majeur chez un parent au premier degré
- Indice de masse corporelle faible (<à 19 kg/m2)
- Ménopause précoce (avant 40 ans)
- Antécédent de prise de corticoïdes d’une durée d’au moins trois mois consécutifs, à une dose > ou =à 7,5mg/jour équivalent prednisone.
Dans le cadre du suivi de la prise en charge, ces indications sont valables :
- A l’arrêt du traitement anti-ostéoporotique, en dehors de l’arrêt précoce pour effet indésirable, chez la femme ménopausée.
- Chez la femme ménopausée sans fracture, lorsqu’un traitement n’a pas été mis en route après une première ostéodensitométrie montrant une valeur normale ou une ostéopénie, une deuxième ostéodensitométrie peut être proposée 3 à 5 ans après la réalisation de la première en fonction de l’apparition de nouveaux facteurs de risque.
SOURCES:
- INSERM, Ostéoporose, quand les os perdent en densité, mars 2016, https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/osteoporose, consulté le 20 août 2019.
- Vidal, Ostéodensitométrie, mars 2016, https://eurekasante.vidal.fr/maladies/examens-tests-analyses-medicales/osteodensitometrie.html, consulté le 20 août 2019.
- Institut de rhumatologie, groupe hospitalier Cochin, L’Ostéoporose en 100 questions, éd. GRIO, 2006, https://docplayer.fr/20129167-Osteoporose-en-100-questions.html, consulté le 23 Juillet 2019.
- Ameli, Prise en charge de l'ostéodensitométrie. Décembre 2018. https://www.ameli.fr/medecin/sante-prevention/osteodensitometrie/osteodensitometrie , consulté le 23 Juillet 2019.