Mieux dépister pour réduire les coûts et améliorer la prise en charge des patients
Les fractures de fragilité représentent un fardeau économique considérable. C’est pourquoi la mise en œuvre de systèmes efficaces pour identifier et prendre en charge les personnes à haut risque de survenue de ces fractures, permettrait des économies en termes de dépenses de santé (1).
Le poids économique des fractures ostéoporotiques (1)
En 2010, en France, le coût des soins et des conséquences des fractures était estimé à plus de 13 millions d'euros. 66 % de cette somme sont alloués aux fractures secondaires, c’est-à-dire celles qui surviennent à la suite de maladies ou de traitements, 27 % aux soins à long terme des fractures et 7 % sont consacrés à la prévention médicamenteuse.
Ce constat risque de ne pas aller en s’améliorant car les projections indiquent une augmentation du coût des fractures ostéoporotiques en 2025, soit un montant de plus de 16 millions d’euros.
Réduire le fardeau économique (2)
Le coût des fractures par fragilité osseuse est estimé à près de 5 milliards d’euros. Afin de réduire ce fardeau économique, il est préconisé :
- de prévenir l’ostéoporose
- d’éviter la cascade fracturaire (c’est-à-dire, une succession dans le temps de plusieurs fractures chez une même personne)
- d’informer et de sensibiliser le public et les professionnels de santé
Prévenir les chutes (3)
La prévention des chutes passe par une collaboration avec les réseaux de soin (filières fractures et orthogériatriques) ainsi qu’avec les services et les équipes de gériatrie.
Évaluer le risque de chute
Cette évaluation consiste à rechercher si le ou la patient(e) a été victime de chute dans les 6 mois précédents (3).
En l’absence de chute, des tests simples peuvent être réalisés pour évaluer la statique et la mobilité (3).
Le coût des fractures par fragilité osseuse est estimé à près de 5 milliards d’euros. Afin de réduire ce fardeau économique, il est préconisé :
- Le test du « get up and go ». Il se compose de 3 étapes : la personne doit être assise sur une chaise à accoudoirs et doit se lever (de préférence sans s’aider des accoudoirs). Puis elle doit avancer de 3 mètres. Enfin, elle doit retourner vers sa chaise et s’asseoir. Ce parcours est chronométré : un temps d’exécution inférieur à 14 secondes indique une bonne mobilité (3).
- Le test de l’appui unipodal : il s’agit de tenir en équilibre sur une jambe au moins pendant 5 secondes (3).
- Le test de la poussée sternale : il permet d’évaluer la capacité à réagir à un stimulus perturbateur extérieur. Debout, pieds serrés, la personne subit une légère poussée au niveau du sternum pendant 2 secondes, et ce à 3 reprises. S’il n’y a pas de déséquilibre, cela signifie que le risque de chute est faible (3).
L'estimation du risque de chute passe aussi par une consultation gériatrique pour les personnes âgées de plus de 70 ans, auquel il faut associer le dépistage de l'ostéoporose par une évaluation de la DMO (Densité Minérale Osseuse) chez les personnes qui présentent un risque de chute (4).